Guilbaut Colas de retour

Guilbaut Colas de retour

dernière mis à jour le 20 août 2023
Alexis - auteur de l'article
par Alexis Blondin
Rédacteur & Éditeur
Je suis originaire des Alpes, instructeur ski CSIA Niveau 1 et passionné de montagne. J'ai participé à la Coupe de France de ski. Mon expertise s'étend de l'enseignement du ski à l'évaluation de matériel. En savoir plus

Les bases

On a souvent tendance à oublier que la discipline mère du freeski tel qu’on le connait aujourd’hui est le ski de bosses.

Apparu aux Jeux Olympiques en 1992, l’ancêtre du ski freestyle a parcouru lui aussi son propre chemin depuis plus de 20 ans.

Passant de son apogée «médiatique» avec le titre olympique d’Edgard Grospiron en 1992, puis par une médaille de bronze en 2002 avec Richard Gay, et une médaille de bronze en 2006 avec Sandra Laoura.

La relève

La France semble encore attendre son champion qui viendra redorer cette discipline en manque d’exploit.
Le champion tant attendu existe pourtant, et peu d’entre vous savent qu’il a été l’un des meilleurs de 2007 à 2011.

Il s’agit de Guilbaut Colas, rider de Chamrousse et habitant Grenoble. Il a même remporté le globe de cristal en 2011, c’est dire combien le skieur est talentueux et prometteur.

La pause forcée

Malheureusement une blessure au dos qui traine depuis de nombreuses saisons, le contraint à faire une pause en 2011/12 et 2012/13. Comme pour mieux revenir. Car son objectif est simple : gagner la seule médaille qui lui manque : l’or olympique à Sotchi en février 2014.

Mais depuis les années de «presque» domination de Guilbaut entre 2007 et 2011, les canadiens se sont confortablement installés aux premiers rangs profitant de cette absence de choix. Alexandre Bilodeau, 26 ans, Québécois, champion olympique en titre et Mikaël Kingsbury, 21 ans, Québécois et champion du monde en titre, sont les deux principaux rivaux de Guilbaut Colas dans sa quête d’or olympique. Mais son plus grand adversaire c’est avant tout lui-même, comme le dit son entraîneur Ludovic Didier.

L’or sinon rien

Ludovic Didier est à la tête de l’équipe de France de bosses et compte bien faire monter l’un de ses riders sur la plus haute marche du podium de Sotchi. Ancien skieur qui a fait ses armes aux côtés de Guilbaut, Ludovic est passé de l’autre côté des filets pour devenir entraîneur. Guilbaut et Ludovic ont donc cette relation privilégiée qui semble trouver son aboutissement dans une médaille aux Jeux Olympiques.

Être prêt pour Sotchi

Le reportage réalisé par Canal plus (voir en bas de cette page) permet de découvrir le retour en compétition de Guilbaut à Rukka (Finlande) en décembre 2013. Après une tentative échouée 8 mois plus tôt lors des Championnats du Monde à Voss-Myrkdalen en Norvège, le retour sur le devant de la scène ne correspond pas exactement aux attentes du français, mais comme il le dit si bien : «ce n’est pas aujourd’hui qu’il faut être prêt, ce sera à Sotchi».

Le ski de bosses nécessite un investissement énorme pour atteindre le but ultime, comme une délivrance, celui d’atteindre la plus haute marche aux Jeux. Une démonstration de ce que le sport de haut niveau exige. Malgré toute la volonté et les sacrifices, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, mais c’est à force de croire et de perfectionnement que la récompense pourra s’offrir.

Cette discipline – désormais dans l’ombre des disciplines plus médiatiques que sont le half pipe et le slopestyle – mériterait bien plus d’intérêt du grand public. Elle nécessite d’être un skieur complet : rapide, technique, engagé et aérien.

Souhaitons à Guilbaut que son retour se passe de la plus belle des façons.

En attendant il lui faudra se qualifier pour les JO en participant à la manche de Coupe du Monde à Calgary (Canada) le 4 janvier, puis a Deer valley (USA) du 9 au 11 janvier, à Val Saint Come (Canada) et Lake Placid (USA) en Janvier également.

 

Le documentaire de Canal + – « Intérieur sport » Bosseur – Guilbaut Colas : 

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