Whistler Blackcomb
Whistler.
Ce nom mythique résonnait en moi depuis plusieurs années sans jamais vraiment pouvoir le placer sur une carte avec exactitude.
Oui, je savais que c’était quelque part dans le Canada. Mais le Canada, que c’est grand!
Finalement, l’hiver dernier aura été l’occasion de me rendre sur la Côte Ouest du Canada. Et c’est là où se trouve Whistler. A l’extrême Ouest de ce pays continent, à une petite heure de l’océan pacifique et à deux grosses heures de Vancouver, capitale provinciale de la Colombie Britannique.
Whistler est accessible sans difficulté par la route depuis Vancouver. On longe dans un premier temps la côte avant de s’aventurer tranquillement à l’intérieur des terres et des montagnes. Le village de Whistler est divisé en plusieurs hameaux dont le principal «Whistler Village» est sans aucun doute le centre névralgique de la station c’est là où l’on trouve les deux télécabines qui mènent au sommet des domaines. Car oui, Whistler est séparé en deux domaines : «Whistler Mountain» et «Blackcomb Mountain». Deux sommets séparés par une vallée profonde (et non skiable, je précise au cas où !).
Les deux domaines semblent aussi intéressants l’un que l’autre après avoir checker le plan des pistes. Mais dans les deux cas, il faut enchaîner au moins 3 remontées mécaniques pour atteindre un sommet. Du côté de Blackcomb, on atteint les 2284 m quant au versant Whistler, le domaine monte jusqu’à 2182 m. C’est d’ailleurs de ce côté que l’on skie sur le glacier, en été.
Petite particularité, et pas des moindres, ces deux sommets sont reliés directement l’un à l’autre par un «super télécabine» : le Peak to Peak.
Première impression
Après quelques heures de ride, le domaine parcouru est plutôt varié et le ski en forêt est un régal. Les arbres sont suffisamment espacés pour pouvoir enchaîner des runs poudreux sans trop de difficulté. Les grands arbres des forêts de la côte pacifique n’ont rien à voir avec les petits sapinous alpins. Ils sont souvent immenses et donnent par la même occasion l’espace nécessaire pour se faire plaisir. Cependant tout le domaine n’est pas skiable, au même titre qu’en France. Il y a certaines limites au-delà desquelles si un patrouilleur vous aperçoit, il vous enlève votre skipass! Ce qui donne à réfléchir connaissant le prix du forfait ski quotidien.
Si les patrouilleurs ont le mauvais rôle, pour se réconforter, il y a le petit plus à l’américaine: ce sont les gentils conseillers que l’on rencontre en haut des pistes, ski au pied, décontractés et qui sont toujours prêts à répondre à nos questions et à nous recommander une piste ou un snowpark. Ils ont bien souvent réponse à tout et sont très sympas. C’est toujours agréable d’arriver au sommet d’un télésiège et d’être interpellé par quelqu’un qui vous demande comment ça va et si vous avez besoin de renseignement. On est donc jamais vraiment perdu dans ce grand domaine, qui reste finalement familier.
Les pistes sont dans l’ensemble très bien entretenues, mais les conditions que nous avons eu été aussi de qualité : neige fraîche tous les jours! On a donc passé plus de temps en dehors des pistes.
À noter
Petit run sans prétention, pour avoir un aperçu
des possibilités, entre les pistes.
Une option intéressante à envisager est d’emprunter les pistes «freeride»: des sortes de parcours en forêt dit sécurisés mais non damés. Ce terrain de jeu est accessible aux skieurs de tout niveau et autant le dire, on se sent tel un freerider perdu dans l’immensité canadienne. À ceci prêt que, malgré notre réveil matinal (enfin presque), l’ensemble de ces pistes «freeride» est intégralement tracé en quelques minutes.
Plus que décourageant.
Surtout si vous faites des milliers de kilomètres pour goûter à la neige de Colombie Britannique. Ca risque d’être frustrant, on vous aura prévenu.
Certainement est-ce la rançon du succès. D’autant plus que la station de Whistler a accueilli les Jeux Olympiques en 2010, sa renommée a explosé dès lors, et les touristes viennent de tous les coins du monde, pour la plupart, ils sont plus que fortunés. Oubliez l’ambiance franchouillarde, famille, vin chaud et saucisson. Là ça ressemble plus à bon vin (qui tâche pas), caviar et petits fours ! Non, c’est exagéré, mais disons que ce n’est pas une petite station remplie de locaux et saisonniers.
Vous trouverez sans aucun doute des riders parmi ces hordes de glisseurs, mais pour la plupart, ce sont bien des touristes qui sont là pour skier, mais surtout pour la vie nocturne et les innombrables activités hors-ski proposées par la station.
Bref, on classe bien volontiers Whistler parmi les stations usines, au même titre que Val d’Isère, Tignes ou Courchevel en France. Si vous voulez du ski plus authentique, moins d’attente aux télésièges et un forfait plus abordable (quoique), on vous recommande de vous diriger vers d’autres stations plus «core». Comme par exemple, Revelstoke… Mais c’est loin, et ça commence aussi à être bien arpenté.
Côté freestyle…
Si le freeride n’est pas l’atout du domaine skiable de Whistler, en revanche, les snowparks, eux, sont à la hauteur de ce à quoi on peut légitimement s’attendre. Il y a même le choix et pas qu’un peu. On ne va pas détailler les lignes, mais les modules s’enchaînent plutôt bien et sont variés. Ils sont entretenus tous les jours et on trouve des tables américaines, des spins et des jib zones bien étudiés.
On retrouve également un bon half pipe, de longueur correct et surtout très bien entretenu. Bref, si on veut faire du jib et se mettre des airs, il n’y aura pas de déception de ce côté-ci. Par contre la rotation pour faire des runs de snowpark est plutôt longue puisqu’il faut prendre un ou deux télésièges pour arriver au sommet du snowpark, mes comme les runs sont longs, ce n’est pas si mal. Ça laisse le temps de se reposer.
Donc pour récapituler, du côté de Whistler, nous avons :
– 2 snowparks
et du côté de Blackcomb :
– 1 superpipe, 1 snow cross, 3 parks
Pas l’temps de niaiser !
En résumé
Une très belle station, certainement l’une des plus connues et donc des plus fréquentées de l’Amérique du Nord, mais elle en vaut la peine! Une belle expérience dans un beau et grand voyage, car se rendre en Colombie Britannique par avion depuis la France prend tout de même 9 bonnes heures minimum.
Le seul petit problème, et il est de taille, c’est le prix du forfait qui parait déraisonné pour nous, français. Mais en Amérique du Nord, les tarifs sont bien plus élevés même dans les petites stations, et il n’y a quasiment pas d’exception.
Tarif? Forfait journée de 100 $ environ (soit 75 euros). On n’a rien sans rien. Mais au fond, il ne faut pas faire la fine bouche si vous avez survolé l’Océan Atlantique et le continent américain, ce n’est pas pour faire des économies sur le temps de ride.
Voici un lien qui vous en apprendra davantage sur la station. Voilà, ça serait certainement notre seul reproche, sinon foncez !
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