Animaux emblématiques de montagne à observer en randonnée
Les meilleurs souvenirs en montagne sont fait de moments inattendus et rares. Avoir la chance d’observer un animal dans son habitat naturel, de près ou de loin, nous rappelle combien la nature est fragile et belle à la fois.
Autant se donner toutes les chances de pouvoir observer les chamois, le gypaète ou même un lagopède. Je ne dis pas que c’est facile, mais avec beaucoup d’observation, un peu d’expérience et de temps, on arrive à repérer et observer de beaux moments de vie sauvage en montagne.
Les animaux de montagne qu’on peut observer en randonnée sont le chamois, le bouquetin, la marmotte, le gypaète barbu, l’aigle royal, le tétras-lyre, le lagopède, le lièvre variable, l’ours, le loup, le lynx et nombre d’insectes, de batraciens et autres amphibiens. Il est plus facile d’observer les animaux de montagne en saison de printemps et d’été au lever du jour (5 h à 8 h) et au coucher du soleil (6 h – 8 h 30) car c’est une période plus calme avec moins d’activités humaines.Les animaux emblématiques de montagne à observer
Tous les animaux de montagne, des Alpes ou des Pyrénées, ne sont pas aussi faciles à observer les uns que les autres. Le bouquetin qui n’est pas peureux et de grande taille est simple à identifier même de loin, contrairement au lagopède dont le camouflage le rend invisible même à quelques mètres.
Voici une liste non exhaustive des espèces « montagnardes » d’animaux qu’on peut observer en randonnée dans les Alpes et les Pyrénées :
Le chamois
Le chamois est un peu l’antilope sauvage des montagnes ! Sa grande dextérité et son aisance à se déplacer dans des terrains très escarpés en font un mammifère fascinant et intrépide, pour nous, humains, qui avons parfois du mal à nous tenir sur nos deux pattes !
Ils vivent en général de 1500 à 3 000 mètres d’altitude dans des zones avec profusions de cachettes et d’échappatoires. Pour se protéger des hommes (et des chasseurs) mais aussi de certains de leurs prédateurs.
Ils affectionnent les zones escarpées et rocailleuses, les alpages inaccessibles, mais aussi pour le chamois « des bois » les grandes forêts de conifères.
Le chamois est particulièrement reconnaissable à ses petites cornes sombres et sa tête blanche parcourue de deux bandes noires allant du museau jusqu’aux yeux.
Son pelage selon la saison et la lumière varie de brun clair à noir sombre. Il est en général un peu plus gros qui chèvre, mais plus petit que le bouquetin.
Le bouquetin
Le bouquetin avec ses longues cornes courbées est reconnaissable à plusieurs centaines de mètres. Il n’est pas particulièrement peureux. Il n’est pas rare de pouvoir s’en approcher à quelques mètres sans que cela ne semble les déranger.
Il a failli complètement disparaitre au cours du 19ème siècle à cause d’une chasse et de braconnages intensifs. S’ils ont recolonisé une grande partie des Alpes c’est grâce à la dernière poche de bouquetins survivante et protégée, alors située dans le Val d’Aoste.
On peut l’observer entre 2000 et 3 300 mètres d’altitude, à la limite des alpages des plus hauts. Il adore se faufiler entre les cimes acérées et les terrains rocailleux et pentus. Malgré sa centaine de kilos, il se balade dans ce terrain vertical comme si de rien était.
Ses très longues cornes légèrement bosselées à intervalles réguliers, qu’on appelle des anneaux d’âge, permettent justement de compter son âge. Si vous en comptez 15, cela veut dire que ce bouquetin a au moins 15 ans, voire un peu plus.
La marmotte
La marmotte est un petit mammifère fouisseur, facile à observer et présent en grand nombre dans les alpages. Elles sont souvent regroupées en colonie, qui se compose d’une même en famille. Elle mesure de 30 à 70 cm, selon l’âge et ont un beau pelage, qui était autrefois très recherché, heureusement ce n’est plus le cas.
On la trouve à des altitudes variables, mais elle aime bien la proximité de grandes zones herbeuses et bien fournies. Elle n’a pas besoin d’être à proximité des ruisseaux, car l’eau que contiennent les plantes et la rosée sont suffisantes pour son bien-être. On la trouve en alpage jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Elle aime bien les endroits bien dégagés pour pouvoir voir venir le danger. Son principal ennemi est l’aigle ou encore le renard.
Elle habitait jadis en fond de vallée ou même en plaine, mais elle a fini par trouver refuge dans les montagnes, loin des hommes et de la chasse.
La marmotte est très reconnaissable par son cri strident qui anime la montagne. Elle se tient debout sur ses pattes arrière comme une sentinelle, et signale un danger grâce à son cri, comme une alarme, qu’on peut entendre à plus d’un kilomètre.
On entend donc la marmotte avant de la voir !
La marmotte est aussi bien connue, car elle hiberne. Pendant les mois de neige, en général de fin novembre à début avril, elle rejoint son terrier, qu’elle bouche, et met son corps au ralenti durant de longs mois.
Le gypaète barbu
C’est un géant des airs. Avec son envergure record de presque 3 mètres, le gypaète est un grand planeur qui profite des vents chauds pour se laisser monter, sans battre des ailes. Ils passent son temps à observer les monts et vallées à la recherche de nourriture. Malgré son aspect impressionnant, il est totalement inoffensif, car c’est un vautour aigle qui ne mange que les carcasses d’animaux.
Son corps de couleur clair et ses longues ailes sombres sont faciles à reconnaitre même à très grande distance. Sa particularité par rapport aux autres grands rapaces, c’est qu’il bat peu des ailes et à une grande faculté à se laisser porter de mont en mont, en minimisant ses efforts.
Les jeunes gypaètes ont un corps plus sombre, avant d’atteindre l’âge adulte. On peut parfois les confondre avec les aigles ou autres buses.
Il avait complétement disparu des Alpes depuis de nombreuses décennies, mais sa réintroduction est couronnée de succès. On peut le voir dans de nombreux massifs montagneux des Alpes françaises et suisses.
L’aigle royal
Il mesure de 2,10 mètres à 2,50 mètres d’envergure et il plane à l’affut de ses proies, c’est le gardien du ciel en montagne.
Tout comme le gypaète, il minimise ses efforts pour se laisser porter de vallée en vallée, par monts et par vaux, au gré des courants d’air chaud, qui le font monter, comme dans un tourbillon ascensionnel. Il décrit de lentes et méthodiques ellipses puis vogue vers un autre ascenseur d’air chaud. Les aigles royaux ont besoin d’un très grand territoire pour leur chasse, il est assez rare d’en voir plusieurs dans un même ciel.
Cependant, le couple d’aigles aime partir ensemble à la chasse, souvent le matin, une demi-heure après le lever du soleil et suivent un rituel bien établi. Chaque jour, il parcourt les mêmes itinéraires à la recherche de nourriture.
Malgré la légende, l’aigle royal ne s’attaque quasiment jamais à de trop gros animaux. Pas plus de 7 ou 8 kilos et n’a besoin que de 250 grammes de nourriture par jour.
On le reconnait à son plumage foncé et sa tête un peu plus claire. Le jeune aigle présente des taches blanches disparates sous les ailes.
Il aime nicher dans des endroits souvent inaccessibles pour nous, les humains. À l’abri de la pluie, sous en grand rocher, dans un lieu escarpé et vertigineux.
Il a une vue perçante et détecte les mouvements à plus de 1 kilomètre, il peut piquer sur sa proie allant jusqu’à la vitesse de 200 kilomètres par heure ! Les marmottes n’ont qu’à bien se tenir !
Le tétras-lyre
Le tétras-lyre ou coq de bruyère habite les forêts de montagne. Là où il peut trouver de nombreuses cachettes et suffisamment de nourriture pour survivre pendant les quatre saisons. Cette espèce d’oiseau, très ancienne, a bien du mal à s’adapter à son environnement changeant. Avec la création des stations des skis, la multiplication des activités humaines en montagne, comme la randonnée pédestre, mais aussi le ski de randonnée, il est en grand danger d’extinction.
Le tétras-lyre est reconnaissable par sa belle livrée noir métallique, ses plumes en forme de lyre au niveau de la queue et deux barres rouges sur les yeux.
Il est célèbre pour sa parade unique pendant le temps des accouplements. Comme dans une grande arène, plusieurs mâles parade pour convoiter la femelle. Des danses, des cris et des chants caractéristiques sont la marque de fabrique du mâle tétras.
La femelle, elle, est plus discrète, avec une livrée marron, pour se cacher et protéger ses petits dans le couvert végétal des grandes forêts de montagne.
Le tétras-lyre compte deux cousins très proches, le grand tétras et le petit tétras, que l’on peut aussi observer en montagne.
En hiver, on essaie de ne pas le déranger, et de plus en plus de stations de ski tentent de protéger les tétras en leur réservant de grands espaces de tranquillité. Effectivement, la faible quantité de nourriture en hiver mettent le tétras à mal. Et chaque dépense énergétique peut être fatal pour le coq de bruyère qui a parfois du mal à atteindre le printemps, d’autant plus si celui-ci est froid et trop humide.
Le lagopède alpin
Le lagopède est le champion du camouflage. C’est un petit oiseau élégant, mais très discret. Il vit à découvert dans les grandes étendues en montagne et change de plumage au fur et à mesure des saisons.
Passant d’un marron, gris en été pour se cacher au sol parmi les pierres, la terre et les racines. Tournant au blanc et marron en automne, comme une transition vers son plumage le plus spectaculaire, en hiver.
En hiver, il est d’un blanc immaculé. Il se fait absolument invisible sur la neige, même si l’on passe à quelques mètres de lui. Il m’est déjà arrivé de le voir s’envoler sur une grande pente enneigée, je ne comprenais pas comment un bout de neige pouvait soudain s’élever dans le ciel ! Il s’agissait bien d’un lagopède cherchant à m’eviter. Vraiment invraisemblable !
Le lagopède est donc très difficile à observer, mais il n’en reste pas moins fascinant. Comme un fantôme des montagnes, il est partout et nul par à la fois tant il est invisible !
Le loup
Le loup est l’animal emblématique de nos contes et légendes, mais il est bien de retour dans nos montagnes depuis une vingtaine d’années.
Revenu doucement depuis l’Italie dans Alpes, et l’Espagne dans les Pyrénées, il vit en meute, qui correspond souvent à un groupe familial et n’a de cesse de conquérir de nouveaux territoires.
On compte de plus en plus d’observations du loup, en plaine, en basse montagne ou en moyenne montagne.
Cet animal unique est important pour réguler la prolifération des cervidés. En hiver, vous pouvez observer les traces au sol, des pattes larges comme un gros chien et un pas régulier, loin des sentiers, pourraient correspondre au passage du loup.
Le lynx
Le lynx est un animal très discret. Comme un très gros chat, il se déplace sans faire de bruit. Solitaire, à l’opposer du loup, il a besoin d’un grand terrain de chasse allant de 50 à 300 kilomètres carrés.
Il affectionne particulièrement le milieu forestier où il est à l’aise pour chasser et se cacher. On le trouve plus facilement dans le Jura, mais il a aussi recolonisé les Alpes du nord grâce à plusieurs réintroductions. Il est si difficile à observer qu’on ne sait pas réellement si sa réintroduction est un véritable succès.
Son pelage est épais et très dense. Allant du gris au brun ou même légèrement doré, roux parsemé de taches sombres ou simplement noires. C’est un félin très élégant qui est un extraordinaire chasseur.
Il mange surtout de petits mammifères, mais peut aussi s’attaquer à de plus grandes proies comme des chevreuils.
L’ours
L’ours n’est plus à présenter. S’il est un animal que tous les enfants, au même titre que le loup, connaissent bien, grâce aux contes et légendes, c’est bien l’ours.
Il a disparu depuis plus d’une centaine d’années du massif des Alpes, en tout cas, dans les Alpes françaises et son retour est parfois le sujet de discussion houleuse !
Il est cependant bien présent dans les Pyrénées, où il a été réintroduit voilà plusieurs décennies. On y compte maintenant environ 40 ours bruns.
Cet animal ne passe pas inaperçu par sa taille et sa carrure. Pourtant, il est plutôt craintif et prudent.
Il ne cherche pas la confrontation, il est très observateur et raffole des baies sauvages. Il a une excellente ouïe et un excellent odorat. Il peut repérer sa nourriture à plusieurs kilomètres juste en la sentant !
Attention tout de même si vous rencontrez un ours brun avec des petits. La mère est très protectrice et pourrait attaquer si elle pense que ses petits sont en danger.
Les insectes, amphibiens et batraciens
On les oublie souvent et pourtant leur variété en montagne est impressionnante ! Ils sont plus discrets que les gros mammifères et les oiseaux, mais tout autant fascinants pour qui prend le temps de les observer.
La rosalie alpine
Parmi les insectes les plus identifiables des Alpes et des montagnes françaises, on compte la rosalie alpine. Un bel insecte bleu taché de noir qu’on peut observer plus facilement en été. Elle aime bien se promener dans les zones riches en bois.
Autre joyau des montagnes, l’isabelle est un papillon aux couleurs alpines : vert, brun, noir et jaune. Ce papillon apprécie les zones boisées entre 1000 et 1600 mètres d’altitude.
Le triton alpestre
Parmi les amphibiens, on peut citer le triton alpestre, le bien nommé. Le mâle à ventre de couleur rouge vif. Il mesure de 7 à 12 cenitmètres de long. Sa queue aplatie et ses petites pattes lui permettent d’évoluer aussi bien dans l’eau que sur terre. On peut plus facilement l’observer dans les petites mares ou trous d’eau à proximités des lacs d’altitude.
La salamandre
À plus basse altitude, on trouve également la salamandre qui affectionne les lieux humides. On peut donc la voir à proximité des cours d’eau caché proche d’une pierre, sous une souche de bois mort. Sa très belle robe jaune et noire la détache de son environnement. Elle se déplace tranquillement à son propre rythme, elle est donc facile à observer, le plus dur étant d’abord de la trouver !
Le dahu !
Connaissez-vous un montagnard qui n’a pas encore vu le dahu ? Que ce soit un soir juste avant le coucher du soleil, ou en pleine nuit. En pleine journée dans la neige ou sommet d’une montagne.
Le dahu est un animal unique et mythique, car ceux qui l’ont vu ne le décrivent pas toujours de la même façon.
Mais parmi les récits d’observation du dahu, il semble qu’il ait une patte plus court que l’autre ce qui le force à descendre de la montagne que par un seul coté, et aussi la monter dans le sens opposé !
Parfois, il a des cornes, des dents acérées, une tête de marmotte et un corps de chamois ou l’inverse… N’hésitez pas à demander aux gens du coin à quoi ressemble le dahu local, vous pourriez avoir des surprises !
Les meilleurs périodes pour observer les animaux en montagne
Il y a au moins deux paramètres à prendre en compte pour optimiser ses chances d’observer des animaux en montagne :
- Le moment de la journée
- La saison en cours
Moments propices de la journée
Les animaux ont tendance à se cacher et se reposer pendant les périodes chaudes de la journée. À la fois, car cela les épuise davantage, mais aussi, parce que c’est le moment où les randonneurs sont de sortie !
Donc si on veut observer plus d’animaux, il faut davantage se focaliser sur le début de journée de 5 h 30 à 9 h 30, dès les premières lueurs du jour. Et le soir après 17 h 30 – 18 h, au moment où le soleil se couche.
Les saisons
Je ne vous apprends rien s’il y a quatre saisons dans une année, mais sachez que durant ces quatre saisons qui sont très marquées en altitude, les possibilités d’observations d’animaux de la montagne sont très variées.
Évidemment la période hivernale est celle qui est la plus limitée en terme d’observation, mais qui peut quand même réserver quelques surprises rarissimes comme le lagopède.
Au contraire le printemps et l’été sont des périodes où les animaux sont beaucoup plus actifs, à la recherche de nourriture ou en période d’accouplement.
Printemps (avril à juin)
Le printemps est une bonne période pour observer de nombreux animaux en montagne, car ils sont plus actifs et visibles après l’hiver.
La fonte des neiges rend les ressources alimentaires plus accessibles, la période de reproduction commence pour certaines espèces. Les oiseaux migrateurs reviennent également en montagne au même moment. Certains animaux affamés par le long hiver se font plus visible et comme la montagne est calme, avec peu de touristes et d’activités humaines, les animaux passent plus de temps à découvert.
Été (juillet à septembre)
L’été est également une bonne période pour l’observation des animaux de montagne. Les journées sont plus longues et ensoleillées, offrant de meilleures conditions pour randonner et faire de l’observation.
En cas de forte chaleur, les animaux se feront plus rares et préféreront se tenir au frais sous un arbre ou sous des rochers, en attendant la fin de journée et la nuit pour s’activer sans trop se fatiguer.
Les animaux sont généralement plus actifs, en particulier les marmottes et les bouquetins. L’été est également la période de reproduction pour de nombreux oiseaux de montagne, ce qui rend leur observation plus aisée.
Il est bon de se lever très tôt pour observer les animaux, c’est souvent à ce moment-là qu’on peut les surprendre, à la lisière des forêts ou dans les passages et sentes qu’ils empruntent habituellement.
Automne (octobre à novembre)
L’automne (comme l’hiver) est une saison moins avantageuse pour observer les animaux. Mais il peut offrir de belles occasions d’observer certaines espèces de montagne, comme les cerfs pendant la période du brame.
Les jours raccourcissent et la météo devient moins prévisible, ce qui rend l’observation des animaux plus difficile. De plus, certaines espèces commencent à se préparer pour l’hiver et deviennent moins actives comme les marmottes.
Hiver (décembre à mars)
L’hiver n’est pas la période la plus propice pour observer les animaux de montagne. Beaucoup d’entre eux sont moins actifs, sont en train d’hiberner ou migrent vers des zones plus au sud, donc plus chaudes.
Cependant, certaines espèces, comme les chamois, les bouquetins, les lagopèdes et les lièvres variables, peuvent être observées. Les traces dans la neige facilitent également le repérage des animaux.
C’est d’ailleurs à ce moment-là que le lièvre variable ou le lagopède révèlent leur splendeur avec leur parure blanche immaculée (ou presque). Mais évidemment ils sont encore plus difficiles à observer. C’est peut-être ce qui fait l’observation d’autant plus magique !
Les meilleurs endroits pour les observer
Pas besoin d’aller très proche pour observer des moments de vie sauvage en montagne.
Mais il y a des zones favorables à l’observation, car elles sont plus calmes et plus respectueuses du monde animal et végétal.
Les Parcs Nationaux français
On compte aujourd’hui plus d’une dizaine de Parcs Nationaux en France. Ils ont tous pour mission de protéger et mettre en valeur la faune et la flore unique qui y vit.
Beaucoup de ces Parcs sont situés en milieu montagneux, car la richesse et la fragilité de ces milieux est bien réel. Avec l’augmentation des activités humaines, même à haute altitude, les animaux sont mis sous pression et ont besoin de zones de protection. Là où la chasse n’est pas autorisée et où les randonneurs et observateurs doivent rester sur les sentiers. Il y a même des zones appelées « réserves intégrales » dans certains Parcs Nationaux, qui ne sont tout simplement pas accessibles.
Uniquement dans le but de laisser la nature se développer sans l’impact des humains. Ce qui est de plus en plus rare en France et dans le monde.
De par toutes ces caractéristiques, les Parcs Nationaux sont des lieux uniques pour observer des animaux emblématiques des montagnes.
Veillez à vous rendre à la maison du Parc la plus proche ou demander conseils aux agents du Parc. Respectez les règles d’utilisation du Parc pour respecter la faune et la flore et pour que chacun puisse en profiter.
Les zones éloignées des stations de ski et des activités humaines
Les montagnes, dans leur ensemble, sont un immense terrain d’observation de la faune et la flore. Il n’est pas indispensable d’aller dans un Parc National pour observer des animaux.
Dans de nombreux massifs, des randonnées vous guident au cœur de paysages forestiers ou de terrains de haute altitude, là où on peut observer les animaux sauvages, même ceux qui sont protégés.
Essayez tout de même de vous éloigner un peu des centres urbains, des villages ou des stations de ski pour être en contact avec une nature moins impactée par les activités humaines.
Vous aurez ainsi plus de chance de faire des observations, là où les animaux sont moins dérangés.
Il est vrai qu’il est possible de faire de belles observations même en zone densément peuplée, mais c’est souvent du fait d’une pression forte sur la faune, qui pousse les animaux à se découvrir temporairement, lorsqu’ils migrent ou cherche simplement à se cacher.
Les conseils pour observer les animaux de montagne sans les déranger
Si on veut avoir une chance d’observer des animaux sauvages de près ou de loin, il faut d’abord les respecter. Respecter leur espace vitale, respecter leur environnement et savoir être discret. Tout cela va de pair pour profiter au mieux d’un spectacle qui peut être exceptionnel !
Être silencieux
Les animaux en montagne, comme partout ailleurs, sont sensibles au bruit. Ils ont en général une très bonne ouïe, pour se défendre de leur prédateur ou pour chasser. S’ils attendent des bruits anormaux, même distants, ils vont se méfier et se cacher.
Il vaut donc mieux prendre ses soins, ne pas crier ou parler à voix haute, tenter de marcher à pas feutrés, sans faire craquer les branches ou casser les branches sur votre passage. Observer à chaque pas vos alentours, vous pourriez surprendre un oiseau, un chamois ou un lièvre qui, justement, ne vous pas attendu arriver.
Se faire invisible
Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, je vous recommande de porter des couleurs discrètes qui se fondent dans le paysage. À la façon des militaires, vous pouvez opter pour des couleurs douces, voire sombres. Le vert, le marron, le noir, le gris se fondent en général très bien en montagne ou en forêt.
Ne vous promenez pas avec une lampe frontale si ce n’est pas nécessaire (surtout au lever du jour). Ne courez pas ou ne faites pas de gestes brusques qui risqueraient de vous faire repérer.
Limiter les objets réfléchissants comme les lunettes ou les objets métalliques.
Marcher contre le vent
Marcher contre le vent est un peu plus difficile en pratique, qu’en théorie ! Mais cela a un grand avantage, les animaux ne vont pas sentir votre odeur avant de vous voir arriver.
Les animaux sauvages ont en général un bon odorat et son capable de sentir à plusieurs centaines de mètres. Alors même si vous êtes camouflés dans une super cachette, les animaux sauront qu’un humain ou un potentiel prédateur n’est pas loin !
Marcher contre le vent peut jouer en votre faveur, si le terrain vous permet de le faire et si vous ne faites pas de bruit et que vous n’êtes pas habillé de couleurs criardes.
Cela fait beaucoup de « si », mais autant mettre toutes les chances de son côté ! Malheureusement, marcher contre le vent n’est pas toujours faisable en montagne, ne prenez pas de risques démesurés. Il s’agit plutôt d’un petit « plus » pour observer les animaux sans se faire découvrir trop rapidement.
Garder une distance raisonnable
Si vous avez la chance d’être suffisamment proche d’un animal, respecter tout de même une certaine distance. Parfois cela n’amène rien à votre expérience d’essayer de gagner quelques mètres supplémentaires. Les animaux de montagne sont des animaux sauvages qui peuvent avoir des réactions imprévisibles.
Et il n’est pas nécessaire de les effrayer, ils seront encore plus difficiles à observer s’ils se sentent entourés ou en danger. Ils pourraient même changer leurs habitudes pour ne plus revenir sur le même lieu afin d’éviter tout risque. Cela peut jouer en leur défaveur, surtout lorsque la nourriture est peu abondante.
Utiliser des jumelles ou une longue-vue
Votre meilleur allié pour observer même de loin les animaux sans se faire repérer. Certaines paires de jumelles comme les Silva Epic 10 sont aujourd’hui très efficaces et précises tout en restant légère et pratique. Elles sont idéales pour observer à main levée des animaux et se transportent facilement dans un sac à dos de randonnée.
Vous pourriez même observer depuis un même poste, des bouquetins, des marmottes ou un aigle royal grâce aux jumelles ou à une longue-vue.
La longue-vue est elle un peu plus volumineuse et dispose d’un pied. Mais une fois installée, vous pouvez profiter d’une image stable et vous pourrez faire découvrir à vos partenaires de randonnée une observation précise sans avoir à la pointer du doigt.
Les longue-vues sont souvent plus puissantes que de simples paires de jumelles.
Ne pas attirer les animaux avec de la nourriture
Ne partez pas en observation avec l’idée de nourrir les animaux.
S’ils sont réellement « sauvages », ils ne seront pas intéressés. À l’inverse, certains animaux, comme certaines marmottes situées proches de sentiers fréquentés ou à proximité d’un refuge ont pris la fâcheuse habitude de manger dans les sacs, sur les tables ou dans les mains des randonneurs.
Ce n’est pas un comportement habituel de la faune sauvage et cela ne devrait pas être encouragé.
Les animaux perdent leur instinct, et développent des habitudes qui peuvent être dangereuses. Manger des aliments non adaptés ou ne plus savoir comment se nourrir d’eux-mêmes.
Demander conseil à un guide de montagne ou à un agent de parc
Si vous arrivez dans un lieu que vous connaissez peu, il est bon d’aller demander conseil aux locaux.
Les guides de moyenne montagne connaissent tout des habitudes de la faune montagnarde et ils pourront facilement vous dire où aller pour observer les troupeaux de chamois, le gypaète ou le renard.
Les animaux ont souvent des habitudes et des coins préférés que les locaux connaissent bien et observent au fil de la saison.
Si vous êtes dans un parc, allez rendre visite à la maison du Parc et demandez conseil à un agent qui pourra grandement vous aider dans votre quête d’observation. Il vous donnera les bons conseils et vous expliquera les règles à respecter pour faire de votre séjour dans le parc national un moment inoubliable.
Références
- ↑Photo P. Mauerhofer
- ↑Photo F. Martin
- ↑Photo B. Buisson
- ↑Photo B. Buisson
- ↑Photo S. Kranen
- ↑Photo M. Pagano
- ↑Photo Y. Allegre
- ↑Photo Hubi’s Tavern
- ↑Photo F. Tommasini
- ↑Photo H. Veth
- ↑Photo S. Bois
- ↑Photo J. McKenna
- ↑Photo M. Noyelle
- ↑Photo G. Leighton
- ↑Photo P. Audet
- ↑Photo D. Mačura
- ↑Photo D. Parkhouse