Test des gants chauffants G-Heat Evo 3

Conditions du test

Les gants ont été testés par une météo calme mais froide, entre -5 et -15 degrés en janvier et février. Un peu de poudreuse, pas de pluie.

Conception et matériaux

Les gants ont de belles finitions, et le revêtement externe semble résistant et durable. Les coutures sont solides.

Côté imperméabilité, je n’ai jamais ressenti le froid (je ne suis pas très frileux, mais à -15 degrés, le froid passe quand même, hein). J’ai souvent mis les mains dans la neige froide, mais pas trop humide. Les gants sont clairement imperméables, j’imagine jusqu’à une certaine limite raisonnable. Aucun souci à avoir de ce côté-là dans une utilisation « classique ». Tant que vous ne plongez pas vos mains dans l’eau (quoique, ça risque de marcher) !

La respirabilité semble très limitée. Mais il faut rappeler qu’on est là sur des gants de ski de piste, pas des gants de ski de rando. Donc la respirabilité n’est pas au rendez-vous, mais ce n’est pas ce qu’on leur demande pour du ski sur piste (ou en tout cas pour la descente).

Confort et ergonomie

Les gants sont confortables. J’ai pris une taille M en suivant le référentiel fourni par le site G-Heat, et c’est nickel. Ils sont assez faciles à enfiler, grâce à une petite languette. J’aurais bien aimé la voir un peu plus grande. Une boucle aurait été idéale.

Le serrage au poignet est classique et fonctionne bien, même si la matière a tendance à accrocher la neige. Ce n’est qu’un détail esthétique.

Les gants sont faits pour le froid, donc ils sont épais, un peu « bulky« . La maniabilité, la souplesse et la dextérité en prennent un coup. Attendez-vous à être moins précis avec ces gants. C’est sûrement la contrepartie des gants chauds (et chauffants) : on perd rapidement en dextérité. Les éléments chauffants et la batterie doivent aussi jouer sur cette flexibilité limitée.

Performance du chauffage

Voilà le critère principal des gants, non ? Il faut attendre quelques minutes avant de sentir la chaleur. Mais une fois activée, on la ressent bien. Immédiatement, on a cette sensation de barrière contre le froid. Les éléments chauffants sont situés sur le dos de la main et le long des doigts.

Ne vous attendez pas à sentir du chaud dans la paume. Ce n’est pas vraiment un problème : le placement des éléments chauffants doit être pensé pour durer dans le temps (moins de pliage des matériaux par rapport à la paume).

Il y a trois niveaux de chauffe. Honnêtement, je n’ai ressenti la chaleur que sur les niveaux moyen et max. Le niveau minimal doit surtout servir à maintenir une température de base.

Cette sensation de chaleur est agréable, surtout parce qu’elle s’accompagne d’une sensation de sec. Ce qui est appréciable dans un environnement aussi humide que la neige.

Autonomie et alimentation

J’ai utilisé le chauffage sur plusieurs périodes d’une heure. Je voulais préserver la batterie et ne l’activer que quand j’en avais vraiment besoin. Eh bien, à ce rythme, la batterie a tenu toute la journée sans souci.

Par contre, si vous laissez le chauffage à fond pendant 3-4 heures non-stop (ce que je n’ai pas fait), j’imagine que la batterie ne tiendra pas, surtout par -10°C.

L’alimentation se fait avec deux batteries, logées sous le poignet dans une petite poche. Franchement, ce n’est pas gênant du tout, on les oublie complètement en skiant.

Le temps de charge est d’environ 4-5 heures. Il faut bien penser à les recharger chaque soir pour éviter de se retrouver avec des gants chauffants… qui ne chauffent plus. Ils restent très chauds même sans batterie, mais quand on a goûté au chauffage, on sent bien la différence quand il n’est plus là.

Le chargeur est évidemment fourni avec, rien de compliqué : on branche sur une prise murale et c’est parti.

Prise en main et fonctionnalités

Le contrôle de la température se fait sur le dos du gant, au niveau du poignet. Super facile, même en gardant les gants aux mains.

Un appui long allume la chaleur, un appui court change le niveau de chauffe, et un autre appui long l’éteint. Simple et efficace.

Le petit voyant lumineux est bien pensé. En plus des barres rouges qui indiquent le niveau de chauffe, il y a des points lumineux verts pour l’état de la batterie.

Les gants sont tactiles, donc on peut utiliser son téléphone avec. Pas indispensable, mais toujours pratique.

Protection contre le froid et l’humidité

Les gants sont bien épais, et leur isolation thermique est excellente, notamment contre le vent. Par contre, la gestion de l’humidité est plus compliquée. Si de la neige entre dedans, elle met du temps à sécher. Un bon coup de chauffage aide un peu, mais ce n’est pas magique.

Durabilité et entretien

Je n’ai pu les tester que quelques semaines, mais ils semblent bien résistants. Aucune trace d’usure pour l’instant.

Bonne nouvelle : il est possible de commander des batteries de rechange sur le site officiel, ce qui évite d’avoir à racheter une paire complète.

Rapport qualité/prix

Les gants sont bien finis, performants et efficaces contre le froid. L’autonomie est correcte, l’ergonomie bien pensée, et l’imperméabilité au rendez-vous.

Leur principal défaut est leur épaisseur, qui limite la dextérité. La respirabilité n’est pas top non plus, mais encore une fois, ce n’est pas ce qu’on attend de gants chauffants pour le ski de piste.

Ce que j’ai aimé

• Très bonne isolation thermique, même sans chauffage
• Chauffage bien réparti et agréable
• Autonomie suffisante pour une journée de ski
• Facilité d’utilisation des commandes
• Imperméabilité convaincante
• Batteries remplaçables

Ce que je n’ai pas aimé

• Manque de souplesse et de dextérité
• Temps de charge un peu long (mais rien d’anormal)
• Respirabilité limitée
• Difficulté à sécher si de la neige entre à l’intérieur