bain de foret

Qu’est-ce que c’est qu’un bain de forêt ?

Le shinrin-yoku est né au Japon dans les années 1980. Face à la montée du stress et de l’épuisement liés au travail, on propose alors une réponse simple : marcher lentement en forêt, sans but, pour apaiser le corps et l’esprit.

Pas une thérapie, ni une croyance, mais une pratique de santé publique. Rapidement, des études confirment ses effets physiologiques. Le terme signifie « bain de forêt » : une immersion sensorielle dans l’atmosphère boisée, sans effort ni performance.

L’idée s’est ensuite diffusée en Corée, en Europe, puis ailleurs, sans jamais perdre ce qui fait son essence : la lenteur.

Qu’est-ce qu’un bain de forêt, concrètement ?

  1. Une marche sans but.
    On entre dans la forêt sans chercher à aller quelque part. Pas de distance à couvrir, pas de sommet à atteindre. On avance lentement, parfois on s’arrête, parfois on reste longtemps au même endroit. Il ne s’agit pas de bouger, mais d’être là.
  2. Une attention ouverte :
    Le corps fait le tri. On commence à entendre des choses. L’odeur de l’humus, le froissement des feuilles, la lumière sur une branche. Les pensées s’espacent. Les sens prennent plus de place que les idées. On ne cherche pas à comprendre, juste à percevoir.
  3. Un temps sans attente
    Il n’y a rien à réussir. Ce n’est pas une technique, ni un exercice. On laisse la forêt agir, tranquillement. Le plus souvent, elle le fait.

Ce que ce n’est pas

  1. Ce n’est pas une randonnée
    On ne marche pas pour brûler des calories, ni pour aller d’un point A à un point B. Pas de rythme à tenir, pas de performance. On peut avancer dix minutes et s’asseoir une heure. Le mouvement est secondaire.
  2. Ce n’est pas une thérapie
    Il n’y a pas de protocole, pas de diagnostic, pas de promesse de guérison. Le bain de forêt peut apaiser, oui, mais il ne remplace ni un suivi médical, ni un travail en profondeur. C’est un appui, pas un remède.
  3. Ce n’est pas une séance de sylvothérapie
    On ne cherche pas à « communiquer » avec les arbres, ni à puiser de l’énergie dans leurs racines. Pas de rituel, pas de symbolique. Le bain de forêt ne demande rien. Il propose un cadre silencieux, dans lequel on laisse simplement le vivant nous traverser.

Comment commencer, simplement…

Pas besoin d’un stage, ni d’un équipement particulier.

Pas besoin non plus de s’enfoncer au fond d’une réserve naturelle. Si l’on vit près d’un bois, d’un petit sentier arboré, même d’un grand parc un peu sauvage, c’est suffisant. L’important, c’est de choisir un moment sans pression, sans distraction, sans écran. Marcher lentement. Laisser venir les sensations. Écouter, respirer, s’arrêter.

Commencer par une heure. Sans objectif. Juste pour voir ce que ça fait de ne rien faire dans un endroit vivant. Le reste vient tout seul. La forêt s’occupe du reste, si on lui laisse un peu de place.

ecorce arbre
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